Algérie : une touriste suisse assassinée au couteau à la terrasse d’un café au cri de "Allah Akbar"

  • La ville de Djanet en Algérie.
    La ville de Djanet en Algérie. Wikipédia Commons
Publié le , mis à jour
La rédaction

l'essentiel Le ministère suisse des Affaires étrangères a annoncé l’assassinat d’une ressortissante suisse le 11 octobre 2024 en Algérie. Pour l’heure, les autorités algériennes n’ont pas confirmé que le suspect faisait partie d’une organisation terroriste. Aujourd’hui, le terrorisme en Algérie est qualifié de "résiduel" par les autorités, la présence d’Al-Quaïda y ayant considérablement reculé depuis les années 1990 et l’État Islamique n’y maîtrisant aucun territoire.

Le ministère suisse des Affaires étrangères a annoncé l’assassinat d’une ressortissante suisse le 11 octobre 2024 à Djanet, dans le sud-est de l’Algérie. Confirmée par le gouvernement suisse auprès du Figaro, l’information a été révélée ce mardi 22 octobre 2024.

Selon les témoins présents interrogés par le média français, la victime se trouvait à la terrasse d’un café lorsqu’un homme s’est saisi d’elle et lui a tranché la gorge à l’arme blanche en criant "Allah Akbar". Toujours selon les sources du Figaro, le principal suspect du meurtre aurait été interpellé par les témoins alors qu’il prenait la fuite.

Terrorisme "résiduel" en Algérie

Il est d’autant plus difficile de déterminer si le meurtre est le résultat d’une opération menée par un groupe terroriste que la présence en Algérie de l’Etat Islamique (EI) et d’Al-Quaïda au Mahgreb Islamique (AQMI) est difficile à circonscrire. Selon des sources sécuritaires algériennes interrogées par le Figaro, il ne resterait à l’heure actuelle qu’une centaine de membres du terrorisme islamiste dans le maquis algérien, contre 37 000 en 1992.

A lire aussi : Assassinat d'Hervé Gourdel : le chef des terroristes a été tué en Algérie

Pour ce qui est d’AQMI, le groupe était en 2020 dans un état de lente agonie, précipitée en décembre de la même année par un raid de l’armée algérienne, qui a anéanti son état-major itinérant. Quant à EI, l’organisation n’a jamais contrôlé de territoire en Algérie, bien qu’elle ait déclaré y avoir obtenu une "province" en 2014 lorsque l’organisation terroriste Jund al-Khilafah (Soldats du califat) lui a prêté allégeance, faisant scission avec Al-Quaïda (AQMI). À l’époque, le groupe Jund al-Khilafah avait fait les gros titres de la presse étrangère en assassinant un otage français, Hervé Gourdel. Dix ans plus tard, les autorités algériennes qualifient le terrorisme sur le territoire de "résiduel".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (17)
Dandelion1 Il y a 22 jours Le 29/10/2024 à 13:49

Information peu relayée dans les médias algériens et français aussi. Sans doute pour ne pas nuire au tourisme en Algérie. Lors des attentats en Tunisie dans les années 2000, les bons esprits avaient eu plus de compassion pour l économie tunisienne que pour les victimes massacrées et une campagne de pub invitait a passer ses vacances en Tunisie pour apporter des devises au pays.

Justinof Il y a 28 jours Le 23/10/2024 à 20:25

Quelle idée d'aller boire un café en terrasse au
Sahara?
La guerre n'est pas encore terminée au Sahara
Même le paris-dakar n'y fait pas étape

Duss Il y a 24 jours Le 27/10/2024 à 13:55

Le Paris Dakar ne se déroule plus en Afrique il y a longtemps.

Freddye Il y a 28 jours Le 23/10/2024 à 14:09

Tourisme ???? Eux mêmes fuient leur soit disant beau pays !!! :)))